top of page

El Conejo Blanco (Le Lapin Blanc)


Click for language
Click for language

ETERNAS AUDIOGUIDE El Conejo Blanco (Spanish audio)Cristina Santa Cruz




El Conejo Blanco (Le Lapin Blanc)
Jorman
Oil on canvas
160 × 120 cm (environ 63 × 47,2 pouces)
2023
Collection Eternas
Catégorie : Portrait · Imagination · Littérature




Parfois, le chemin ne s’ouvre pas avec une porte, mais avec un lapin qui court sans jamais regarder en arrière.


Elle ne tombe pas : elle flotte dans une dimension qui lui appartient. L’arrière-plan — vibrant, intense, presque irréel — n’est pas un décor. C’est l’écho d’un monde où les horloges s’arrêtent, où les fleurs parlent, où l’illogique devient la règle.

Cette figure n’est pas Alice, et pourtant elle n’est pas une autre. Elle est celle qui a rêvé de l’être. Ou celle qui, sans le savoir, la porte encore en elle.

Le lapin blanc qu’elle tient délicatement dans ses mains n’est pas simplement un animal : c’est un guide, un secret, un compagnon. Il est le symbole de la fuite en avant, du saut dans le vide sans peur, du commencement d’une aventure sans retour.

C’est le même lapin qui vit grandir Alice Liddell, celui qui la mena de l’enfance jusqu’au seuil du merveilleux.
Dans ce portrait, Jorman relâche le trait, libère la touche, laisse l’image respirer comme un rêve tout juste rappelé. Les aigrettes chinoises qui traversent le fond percent tout — ciel, eau, terre — car dans cet univers, il n’y a pas de lois de gravité. Il n’y a que l’émotion.

La robe fleurie, le rouge comme un battement de cœur, l’orange comme un soleil intérieur, le rose comme une tendresse dilatée : tout est geste vers le vivant. Le lapin, blanc comme la pureté de l’inconnu, regarde sans crainte.

Cette figure porte l’émerveillement. Elle le protège. Elle le comprend.

Et ce faisant, elle devient une nouvelle Alice. Une Alice sans âge.

Une Alice que nous sommes peut-être aussi.


Avril 2025




El Conejo Blanco (Le Lapin Blanc) dans son context


Le Lapin Blanc est l’un des personnages les plus emblématiques de Alice au pays des merveilles (1865), œuvre de Lewis Carroll (pseudonyme de Charles Lutwidge Dodgson). Dans l’histoire, c’est lui qui déclenche le voyage d’Alice dans le monde souterrain, courant avec nervosité, une montre de gousset à la main, criant qu’il est en retard. Il est le symbole du temps, du mystère, du passage entre la veille et le rêve.

Carroll écrivit cette œuvre en s’inspirant de Alice Liddell, une jeune fille qu’il rencontra dans les jardins de Christ Church, à Oxford. L’Alice littéraire est une transfiguration de cette enfant réelle, incarnation du croisement entre logique et fantaisie, enfance et intelligence, réalité et merveilleux.


Dans Le Lapin Blanc de Jorman, cette figure féminine n’est pas immergée dans un récit illustré : elle réécrit ce récit par le geste, la contemplation, la couleur et la profondeur symbolique. Elle est un pont entre les époques, entre les strates de lecture. Le lapin ne s’enfuit plus : il reste. Il l’accompagne.

Et avec lui, l’univers onirique d’Alice trouve une nouvelle langue :
plus intime,
plus picturale,
plus éternelle.



Avril 2025


El Conejo Blanco (Le Lapin Blanc), par Jorman · Huile sur toile · 160 x 120 cm (environ 63 × 47.2 pouces) · 2023 · Collection Eternas
El Conejo Blanco (Le Lapin Blanc), par Jorman · Huile sur toile · 160 x 120 cm (environ 63 × 47.2 pouces) · 2023 · Collection Eternas



JORMAN ETERNAS El Conejo Blanco I ZINK Blog® I ©Cristina Santa Cruz. Tous droits réservés.


 
 
 

Comments


bottom of page